Je voudrais reposer ma tête
Sur tes épaules puissantes
Pour entendre le murmure
De ton être à mes oreilles
Complaisantes !
Je voudrais de ta main fiévreuse
Sentir le délicieux frisson
Sur le revers de ma chevelure
Afin que nos deux peines pareilles
Vibrent à l’unisson !
Je voudrais que l’heure trompeuse
Nous abîme en son ardeur.
Je voudrais que ta chaude caresse
A tout jamais éteigne la détresse
De nos coeurs !
Je voudrais surtout, dépassant le sexe
Dans la flamme qui nous embrase,
Atteindre de ton âme l’extase
Qui voluptueusement nous annexe
A l’ivresse universelle !
Et je voudrais bien qu’en mourant
Sur l’appui de tes épaules
J’entende tout doucement le chant
Des cyprès liturgiques et des saules
Accueillants à ma tête !
Clotilde Bauguion-Cariou