C’est à Mayence, en Allemagne, que naît Geneviève Pastre le 10 novembre 1924. Elle aurait voulu devenir danseuse professionnelle, mais contrainte par ses parents qui trouvaient cette carrière incertaine,  elle a fait des études littéraires. Avec ses capacités intellectuelles, la jeune femme de lettres, âgée de 24 ans à l’époque devient agrégée de grammaire en 1948 et commençait à enseigner à Saumur, puis à Montgeron.

On sait peu de chose sur l’enfance de la chercheuse en histoire,  en sociologie et anthropologie. Cependant, l’on sait qu’à partir de 1972, l’écrivaine a publié de nombreux recueils de poèmes,  des essais, des articles dans des revues  et participait à des colloques. Parmi ses ouvrages publiés,  les plus connus sont : De l’amour lesbien, 1980 ; Du mythe à l’histoire,  2000.


Geneviève  Pastre a également suivi des cours de mime avec Marceau et Jacques Lecoq. Les leçons apprises l’ont permis de créer son propre groupe qui devenait plus tard, soit en 1974, une compagnie théâtrale. Celle-ci sera appelée L’escalier avant de devenir compagnie Geneviève Pastre, pour laquelle elle écrit et joue jusqu’en 1978.

Entre temps, celle qui utilise parfois divers pseudonymes, publie Pierre éclatée,  1972; Fleur dans le ventre vert, 1973 ; On gaspille l’arme ici, 1975, l’espace du souffle,  1977; puis viennent des manifestes, des essais et des discours. L’éditrice a donné le nom d’octavienne à une collection littéraire qu’elle dirigeait avant de créer en 1989, sa propre maison d’édition : « les éditions Geneviève pastre ». La femme de lettres a également initié un prix de poésie, Un prix Interats, un prix les gémeaux en 1999 pour les poètes gais.


Parallèlement à ses activités littéraires, Geneviève a milité pour la cause lesbienne dès 1875. Présidente de l’association fréquence Gaie, elle a crée en 1988, les octaviennes, une association de femmes créatrices qui était là pour développer un réseau culturel autour des jeunes talents littéraires féminins connues ou inconnues. Elles échangent autour de la littérature et diffusent leurs réflexions dans les festivals et autres colloques où elles n’ont pas habituellement pas la parole.

La mère de deux filles avait aussi organisé le 3e festival européen de l’écriture gai et lesbienne à Paris. Ce festival baptisé « Anticipations », avait réuni près dune centaine d’écrivains.es,  de critiques,  de producteurs.ices  et d’éditeurs.ices.


« Mon silence prolongé est indépendant de ma volonté,  ce blog a vécu sans moi depuis quelques temps, et je suis ravie qu’il a servi un lieu d’échange à tous. « , c’est ce message que l’écrivaine Pastre, alors âgée de 87 ans, a laissé sur son blog le 15 février 2012 avant de rendre l’âme deux jours après, sois le 17 février 2012 à Saintes.

Pour aller plus loin :

1. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Genevi%C3%A8ve_Pastre

2. https://www.jeanne-magazine.com/le-magazine/2020/10/03/portrait-genevieve-pastre-militante-enthousiaste_20109/

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